Retrouvez certains JAL au Frestival d’Opéra de Quebec !
Have you been able to admire the production of Don Giovanni at the Quebec Opera Festival? You were able to find Geoffroy Salvas in the title role and Odéi Bilodeau, soprano was Donna Elvira. And don’t miss out on Marie-Andrée Mathieu for free from Wednesday to Sunday, twice a day, in the parks of the city!
Festival d’opéra de Québec
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Ouvert lundi dernier par un concert gala sous la direction de Stéphane Laforest avec huit solistes québécois, dont Lyne Fortin, Julie Boulianne et Jean-François Lapointe, le Festival d’opéra de Québec connaîtra ses temps forts cette fin de semaine avec la présentation des deux opéras de son édition 2017, Louis Riel d’Harry Somers et Don Giovanni de Mozart. Le Devoir y sera pour vous en rendre compte.
La production de Louis Riel, 50 ans après la création de l’opéra du compositeur Harry Somers sur un livret de Mavor Moore et Jacques Languirand, a été l’un des événements de la saison 2016-2017 de la Canadian Opera Company de Toronto. Nous avons donc hâte de la voir à Québec, où elle sera présentée dimanche, mardi et jeudi.
Entre Toronto et Québec, le spectacle mis en scène par Peter Hinton a fait escale à Ottawa. Dans les trois cas, la distribution est restée inchangée. Elle réunit Russell Braun (Louis Riel), James Westman (Macdonald), Alain Coulombe (Mgr Taché), Simone Osborne et Allyson McHardy. Les spectacles de Québec seront dirigés par Jacques Lacombe.
Estelle Shook, arrière-petite-fille d’un Cri des Prairies qui s’opposait à l’époque à Louis Riel
Louis Riel est un opéra, chanté en français, en anglais, en latin et en cri, mené crescendo en trois actes et dix-huit tableaux. Somers y utilise une large palette expressive : musique populaire, électronique, airs lyriques a cappella, langage sériel, ce qui rend sa composition assez intemporelle.
Peser en silence
Le centre d’attraction de la lecture scénique de Peter Hinton, qui s’en est ouvert dans ces colonnes à Jean-François Nadeau, est de considérer le point de vue autochtone. Hinton, pensant que l’opéra Louis Riel comporte « des biais liés à une vision coloniale », a voulu « donner une voix aux autochtones » par la présence du choeur silencieux.
« Un choeur silencieux propose un usage théâtral de ce qui fait défaut. On a aussi des gens qui discutent, mais qui, au fond, ne produisent pas d’action, ce qui peut être une allégorie de la nature politique du commentaire aujourd’hui », disait Hinton au Devoiren avril dernier.
Le silence de ces nouveaux protagonistes s’explique évidemment par la nécessité de ne pas toucher au livret de Mavor Moore, mais, « vu comme un signe de protestation », il « change la perspective de cette oeuvre qui était au fond le reflet d’une vision blanche du pays », selon Estelle Shook, arrière-petite-fille d’un Cri des Prairies qui s’opposait à l’époque à Louis Riel parce qu’il le trouvait trop radical.
« L’opéra montre l’héritage de l’oppression et du colonialisme sur lequel s’est édifié ce pays, ce à quoi servait la Confédération » aux yeux de Hinton. C’est donc un regard historique unique que propose cet opéra. Il le fait intrinsèquement, en tant qu’oeuvre, mais aussi à travers les lectures scéniques qu’il peut susciter. La force de celle-ci, précédée d’une excellente réputation, sera intéressante à juger sur pièces.
Les jeunes avec Mozart
La production de Don Giovanni sera très différente. Sauf surprise majeure, il ne s’agira pas d’un postulat scénique ou esthétique majeur. Produit en collaboration avec les Jeunesses musicales du Canada, mis en scène par Oriol Thomas et accompagné au piano, le célèbre opéra de Mozart, qui a vu cet été les débuts du Québécois Philippe Sly dans le rôle-titre au Festival d’Aix-en-Provence, sera l’occasion d’une véritable revue d’effectifs de jeunes chanteurs canadiens.
Geoffroy Salvas sera Don Giovanni, accompagné de Dominic Veilleux en Leporello. Les deux Québécois feront face aux Ontariens Susan Elizabeth Brown (Donna Anna) et Sebastian Haboczki (Don Ottavio). Odéi Bilodeau, de Sainte-Louise, sera Donna Elvira, et la Montréalaise Cecile Muhire incarnera Zerlina. Chose rare, la basse de Colombie-Britannique Scott Brooks chantera à la fois les rôles de Masetto et du Commandeur. Don Giovanni est proposé par le Festival d’opéra de Québec samedi, lundi et mercredi au théâtre La Bordée.
La grande surprise de ce Festival d’opéra de Québec 2017 est l’importance prise par la prestation du contre-ténor Anthony Roth Costanzo avec Les Violons du Roy, le samedi 5 août prochain au Palais Montcalm. Ce concert d’un jour se transforme en événement pérenne puisque le programme présenté, qui associera des airs d’opéras de Haendel et de Philip Glass afin de refléter les diverses facettes artistiques du chanteur américain, fera l’objet du premier enregistrement des Violons du Roy avec leur nouveau directeur musical, Jonathan Cohen.
C’est la branche classique américaine d’Universal, Decca Gold, qui posera ses micros au Palais Montcalm dans les jours précédant le concert. Aucun doute, donc, sur la qualité et la minutie de la préparation de celui-ci… Ce concert du 5 août mettra un point final à un festival qui, comme à son habitude, enverra sa brigade lyrique (Audrey Larose Zicat, Marie-Andrée Mathieu, Louis-Charles Gagnon et Marc-André Caron) donner la sérénade gratuitement aux festivaliers du mercredi au dimanche, deux fois par jour, dans les parcs de la ville.
Refrence:
http://www.ledevoir.com/culture/musique/504388/louis-riel-enfin-de-retour-au-quebec